En visitant le collège, nous
avons vu le grand hall vide et calme, puis, juste après la sonnerie, une foule
d’élèves envahir le hall. Certains courent, se poussent ou se bousculent un
peu, jouent. C’était évident, ce sont des collégiens. Mais nous avions oublié.
Après le collège, les corps deviennent sûrement plus statiques. Il faut se
tenir, perdre ces mouvements d’enfant.
Nous voulons parler du corps
décalé, partagé entre le chahut,
l’activité et l’énergie de l’enfance
– se
pousser, se sauter dessus, jouer, s’aimer- et le sérieux,
la posture de l’âge
adulte.
Nous voulons en jouer, le
mélanger, lui donner des positions impossibles, parfois risibles, créer un jeu
de formes et de combinaisons, un jeu sur être un garçon, devenir une femme, une
fille, un homme.
Le corps est à la fois contraint
et libéré. Les postures forcées comme les poses adoptées par imitation ne sont
plus possibles. Il est plus difficile de maîtriser l’image de son corps en
position allongé. Un scénario donnera des indications pour se placer au mieux.