fichtre,
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Maisons siamoises,
conçues et habitées avec PO architectes
"La pression immobilière que connaît aujourd’hui la ville
entraîne nombre de projets
architecturaux dans des contextes difficiles. Mais des
contraintes fortes, par exem-
ple spatiales et économiques, peuvent aussi devenir facteurs
de nouveauté et de
qualité, quand le projet gagne la lutte. Il en est ainsi de
ces deux maisons, enchâs-
sées en cœur d’îlot urbain entre les murs de pierre d’un
jardin en forte pente.
Il fallait oser croire à la possibilité de construire ici.
Il fallait imaginer un projet permet-
tant l’implantation, sur seulement 12 mètres de large, de
deux maisons structurelle-
ment liées mais fonctionnellement indépendantes. Il fallait
ne pas sacrifier la qualité
des volumes, des vues, des luminosités. Il fallait savoir
respecter la fragilité d’un vieil
escalier de pierre ou la pousse des fougères sur le faîte
d’un mur de schiste.
Il fallait donc inventer, dans un budget serré, quelque
chose de neuf et de sophis-
tiqué. Les deux maisons, de surfaces au sol à peu
équivalentes (6 mètres par 20),
développent deux organisations différentes. Chacune suit
la pente du terrain, et
propose donc plusieurs niveaux habitables, l’une sur deux
niveaux et l’autre sur trois
demi-niveaux. Toutes les pièces ouvrent sur un espace
extérieur, jardin haut, patio,
terrasse de bois ou jardin bas.
Les contraintes de chantier ont amené au choix du bois, pour
les ossatures, les bar-
dages et la plupart
des aménagements intérieurs. Les
déclinaisons variées de ce
matériau contribuent à la qualité des ambiances intérieures,
mais aussi sans doute
à la perception extérieure d’un projet léger, riche
d’évidences finales, et poliment
intégré dans un environnement au calme secrètement préservé."
MAISONS 110 NANTES
MAÎTRISE D’OUVRAGE : Privée
CONCEPTION : PO (Karine OLIVIER/Frédéric PÉCHEREAU),
architectes, Nantes
+ Thomas CANTIN (collectif FICHTRE, mobilier, scénographie,
arts plastiques), Nantes
DATE D’ACHÈVEMENT : Novembre 2006
SURFACES : 180 m
MONTANT DES TRAVAUX : 220 000 €
1er prix ex aequo d'architecture départemental 2008